Vigneron

Famille Peyraud

Adresse

1082 chemin des Fanges
83330 Le Plan du Castellet

Description

Après des études d’agriculture à Aix et plusieurs stages dans la région, les difficultés liées à la drôle de guerre, poussent les jeunes époux à s’installer au Domaine Tempier en 1940. C’est le début de la grande épopée du Bandol, porté sur les fonds baptismaux par le président Perrone et le Dr André Roethlisberger. Lucien entre au conseil d’administration du syndicat de défense de l’appellation et devient membre de la commission de dégustation et de contrôle. Les temps sont difficiles : on s’éclaire à la chandelle, on pompe l’eau du puits ( l’eau courante n’est pas d’actualité dans la région) et Lucien se rend aux réunions à Toulon en bicyclette. La replantation du Domaine en cépages nobles (Mourvèdre, Cinsault, Grenache) commence à un rythme soutenu et 1943 sera l’année de la première mise en bouteille de Rosé (le 27 Octobre).En 1945 Lucien Peyraud devient président du syndicat des vins de Bandol, puis membre de l’Institut National des Appellations d’Origine en 1947. Cette implication très forte dans la vie associative (il est aussi impliqué dans la MSA en tant que président et dans le Rotary) n’est pas sans poser de problèmes et c’est avec satisfaction que Lucie et Lucien voient arriver le renfort de leurs deux fils Jean-Marie et François dès 1960.

Le combat au sein du syndicat continue. Pendant 37 ans Lucien se battra pour promouvoir une très haute idée du Bandol : en faire un des très grands vins de garde de France à l’égal des Bordeaux, Bourgogne, Côte-Rotie, Hermitage ou Châteauneuf en s’appuyant sur un cépage fort : Le Mourvèdre. En véritable croisé du Bandol et à force de persuasion Lucien Peyraud est devenu le père spirituel du Bandol à base de Mourvèdre (c’est aujourd’hui une réalité viscéralement ancrée dans les esprits des vignerons Bandolais).Il fut aussi le porte-drapeau et le phare des vins du bord de la Méditerranée. Mais que d’efforts ! Nous avons peine aujourd’hui à imaginer les sacrifices consentis mais aussi les joies et les franches rigolades : les virées avec le Docteur Roethlisberger, le Baron Leroy et la comtesse Portalis ( Château Pradeaux) pour aller vendre quelques caisses de vin sur la Riviera ont dû être exceptionnelles d’intensité et de joie de vivre.

Ces pionniers du Bandol, parce qu’ils ont crû à cette utopie, nous laissent un héritage fabuleux. Au sein du Domaine Tempier, Jean-Marie et François ont relevé le gant en mettant en évidence une des spécificité du Domaine : ses cuvées de terroir.
En effet après avoir constaté des différences notoires entre les vins provenant des lieux-dits La Tourtine et La Migoua et plus tard Cabassaou, il leur sembla agréable de faire partager ces observations aux amateurs des vins du Domaine.
En même temps le vignoble est soigneusement entretenu dans les règles de l’art ( pas d’engrais chimiques, le désherbage mécanique des vignes sans herbicide, des traitements raisonnés , le choix de porte-greffe varié…) et la cave se voit dotée des équipements les plus performants nécessaires à l’évolution du Domaine, il s’agit bien d’évolution et non de révolution car Jean-Marie et François mettent un point d’honneur à garder le savoir-faire de la maison qui permet de produire des vins exceptionnels, au potentiel de garde énorme (les 1964 et 1971 sont encore, en 2001, de pures merveilles) .
Le temps passe et en 2000 Jean-Marie et François décident prendre un peu de recul et sont rejoints au sein du Conseil d’Administration par leurs sœurs, toutes viscéralement attachées au Domaine : Fleurine, Marion, Laurence et Véronique participent au devenir du Domaine Tempier, dont la gestion quotidienne est assurée grâce à l’embauche d’un Directeur : Daniel Ravier. Reste à cette nouvelle équipe à s’acquitter au mieux de sa tâche : maintenir le niveau d’excellence du Domaine

LES VINS